Aspects sociaux des politiques environnementales
En deuxième lieu, avec la montée en puissance de l’enjeu climatique, l’acceptabilité des politiques environnementales apparaît de plus en plus conditionnée à leurs conséquences en matière de redistribution. Aussi, dans des instances internationales comme l’OCDE, émergent des questions telles que : dans quelle mesure compenser pour les ménages plus pauvres les effets d’une taxe environnementale peut-il réduire son efficacité ? Les mécanismes de la décision publique limitent-ils le champ de la politique environnementale ? Le rapport détaille les procédures pour documenter de tels enjeux, et examine un scénario hypothétique de taxe carbone incitative sur le carburant automobile.
Si les ménages utilisant leur véhicule pour se rendre au travail s’avèrent les plus affectés, il faut distinguer pertes monétaires, plus importantes pour les ménages aisés, et pertes de « bien-être » (temps de transport, taille du logement…), qui affecteraient
les ménages plus pauvres. Atténuer les effets redistributifs d’une telle taxe sans réduire ses effets incitatifs pour l’environnement pourrait donc passer par un accroissement de l’offre de logements desservis par les transports en commun.
Enfin, sont examinés les travaux qui rapprochent les pratiques environnementales des caractéristiques sociales des ménages. Si un revenu plus élevé favorise bien l’adoption de gestes environnementaux et la consommation de produits peu énergivores, le revenu n’apparaît pas comme le seul déterminant. Une certaine qualité de vie (bonne insertion sociale…) et une sensibilité aux enjeux environnementaux apparaissent aussi, toutes choses égales d’ailleurs, comme des facteurs favorables aux pratiques environnementales.
Aspects sociaux des politiques environnementales
Rapport de la Commission des comptes et de l’économie de l’environnement
ministère du développement durable
Collection : Réponses environnement
/ Édition : La documentation Française
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