Type 04 - Infrastructures vertes

Infrastructures vertes / Green Stormwater Infrastructure Programs

De quoi parle t-on ?

Utiliser une palette de dispositifs pour gérer à la source les eaux pluviales
Il n’existe pas de définition stable pour « infrastructures vertes » dans la littérature scientifique. Dans les exemples étudiés, les infrastructures vertes sont :

  • un réseau constitué de zones naturelles, semi-naturelles et urbanisées (avec les espaces verts) qui offre des services écosystémiques
  • un outil qui permet de gérer les enjeux environnementaux actuels : limiter les risques d’inondation, la pollution des milieux aquatiques et la formation d’îlots de chaleur en ville.

Concrètement, un programme du type « Infrastructures vertes » regroupe un ensemble de dispositifs :

  • Chez les habitants à l’instar des programmes précédents (récupérateurs d’eau pluviale, jardins de pluie…) avec des actions complémentaires : dés-imperméabiliser les sols, mettre en place des toitures végétalisées, déconnecter son réseau pluvial du réseau d’assainissement
  • Dans l’espace public, avec comme objectif de former un maillage vert et bleu à l’échelle des quartiers et de la ville. Il s’agit de réaliser des aménagements comme des réseaux de noues et de jardins de pluie et de parcs publics. Ces actions intègrent des plantations d’arbres d’alignements, de mails, voire un Plan de Canopée Urbaine à l’échelle d’une métropole.

Quels sont les dispositifs mis en place par ces programmes ?

  • de nombreuses actions de sensibilisation et des événements festifs autour de la thématique de l’eau
  • des sites internet proposant des outils pédagogiques, des conseils, des info-lettres
  • des aides financières multiples pour l’installation de dispositifs d’infrastructures verte (récupérateur d’eau pluviale, jardins de pluie, sols perméables, toitures végétalisées, déconnections au réseau d’assainissement). Ces aides sont selon les cas : partielles/totales, limitées dans le temps/annuelles, sous conditions strictes/sans condition
  • des animations scolaires
  • des partenariats (universitaires, associations, autres collectivités) pour mutualiser et diffuser les bonnes pratiques à l’échelle régionale.
  • un appui scientifique et pédagogique pour tous les acteurs
  • un suivi des programmes menés (contrôle des polluants, suivi de la biodiversité)

Quelques enseignements

  • Ce sont des métropoles innovantes et moteurs qui expérimentent. Ces programmes sont ensuite déclinés et adaptés à l’échelle régionale dans des communes plus petites.
  • L’animation régionale du programme est portée par des fondations, des associations ou des laboratoires universitaires. Des groupes de travail intégrant les services techniques des villes sont montés régulièrement afin de partager les matériaux pédagogiques et le savoir scientifique et technique.
  • Les actions menées à la fois dans le domaine privé et l’espace public améliorent grandement l’image et le cadre de vie des quartiers.
    Les aménagements paysagers sont qualitatifs. Les retours de terrain des habitants sont très positifs.
  • Les évaluations menées dans certains programmes montrent une diminution des risques d’inondation et une amélioration de la qualité des eaux.

Etude de cas : Lidydale,Victoria, Australie

Expérimentations sur les effets d’un programme à l’échelle d’un quartier pavillonnaire de la banlieue de Melbourne
Little Stringybark Creek Project (LSCP) est un projet expérimental dont l’objectif est de vérifier si des techniques de rétention et d’infiltration des eaux de pluie ont un impact pour restaurer l’hydrologie et améliorer l’écologie d’un ruisseau. Ce programme propose de nombreuses actions avec les habitants et des contrôles scientifiques. Les projets réalisés chez les particuliers sont subventionnés en fonction du bénéfice environnemental estimé. Son montant est décorrélé du coût réel des travaux.

En savoir plus :
https://urbanstreams.net/lsc/

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